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Quand l’IA parle à l’IA : le paradoxe des réseaux sociaux automatisés

Publié le 2 novembre 2025 à 14:03 Par Marc Chappuis
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Les réseaux sociaux ont permis ces dernières années aux entrepreneurs d’être davantage visibles. Le principe est simple : on publie des articles intéressants, ceux-ci obtiennent des likes, des partages, des commentaires, et l’on augmente ainsi sa visibilité ainsi que les opportunités de faire de nouvelles affaires.

Dès lors que les gens ont compris l’intérêt des réseaux sociaux pour se faire connaître, ils se sont mis à publier davantage d’articles, entraînant une visibilité accrue.

Aujourd’hui, avec l’avènement de l’IA agentique, beaucoup y voient l’opportunité d’automatiser leurs publications sur les réseaux sociaux. Cela permet de gagner en visibilité sans y consacrer trop de temps ni d’argent.

Cette automatisation prend de l’ampleur. Même l’ajout de commentaires à des publications existantes, qu’elles soient humaines ou non, commence à être automatisé. On observe désormais des IA qui répondent à d’autres IA de manière totalement autonome.

Ce qui se produit actuellement, c’est une prolifération de contenus générés par l’IA qui inondent les réseaux sociaux.

Or, le modèle économique d’un réseau social repose sur la publicité, et celle-ci s’adresse à l’humain. Qu'adviendra-t-il d'un réseau social dont le contenu est majoritairement produit par des automatismes?

Les plateformes savent qu’elles ne peuvent survivre à un tel scénario. C’est pourquoi elles mettent en place des mesures, évoquent des restrictions sur les contenus générés par l’IA ou leur étiquetage afin de permettre l’application de filtres.

Malgré cela, on lit aujourd’hui de nombreux articles vantant l’IA agentique pour déployer des automatismes destinés à gérer les publications. Ils vendent du rêve à très court terme, comme le font beaucoup autour du champ des possibles de l’intelligence artificielle.

Restez donc critiques et prudents avant d’investir dans des automatismes. Assurez-vous que ceux-ci ne vont pas à l’encontre des modèles économiques avec lesquels ils interagissent.